12 juin 2012

Le dernier hiver

 Le dernier hiver / Jean-Luc Marcastel 

(Hachette, 2011)  


Résumé du livre

2035 : cela fait huit ans que le ciel s’est obscurci et que le soleil n’y brille plus jamais ; le Crépuscule recouvre toutes les journées, et l’Hiver s’est installé définitivement à la place des autres saisons.  Comme si cela ne suffisait pas, les pins ont colonisé tout l’espace : des villages entiers, des petites villes même ont disparu sous la poussée de la « Malesève ».  Une catastrophe écologique sans précédent.

Et là-bas, à Aurillac, quatre amis se sont mis en tête de rejoindre Bergerac, où l’un d’eux, Johan, espère retrouver celle qu’il aime.  Une expédition insensée, par un froid polaire difficilement supportable, à travers les forêts de pins pleines de dangers, mais où le pire ennemi n’est autre que l’homme désemparé, prêt à tout pour survivre, même à perdre son humanité.

Car c’est bien une réflexion humaniste qui sous-tend ce roman d’anticipation souvent sombre, parfois même angoissant, mais toujours passionnant : « Voilà ce qu’ils étaient, de simples humains pris dans une tourmente qui les dépassait, les broyait, les écrasait.  Mais c’était justement là, à ce point de rupture, que tout devenait possible, qu’on se révélait enfin, quand la peur de la loi n’existait plus, qu’on prenait ses décisions en son âme et conscience. »

Ce questionnement sur ce qui fait et définit l’humanité, s’assortit d’autres réflexions : sur l’évolution, sur le pouvoir, les croyances, le fanatisme, la violence et la barbarie, dans le contexte d’une civilisation qui se désagrège.  On y ajoutera une approche plus psychologique à travers la  personnalité quasi schizophrène de Johan, derrière laquelle se cache la difficile acceptation de la souffrance – un thème qui s’applique d’ailleurs à deux autres personnages (Théo et surtout Fanie).

Dommage que, pour rendre plus explicites peut-être ces idées, les derniers chapitres tournent un peu au ralenti : le temps de lecture y est nettement supérieur à la durée des actions relatées ; et la mise en scène y est plutôt théâtrale !  Mais au bout du compte, c’est l’espoir sans cesse renaissant qui triomphera à travers ce « cri d’amour qui repousse les ténèbres » (pour reprendre ici le sous-titre figurant sur la couverture même de cette édition).

A recommander auprès d'un lectorat d'adolescents... et même d'adultes !

Ce résumé vous est offert par Monsieur Cariaux, lecteur du bibliobus à Frasnes.

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